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« Oui Monsieur, c’est la dernière édition papier ! » L’annonce fait sensation. France Soir, le journal qui a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de la presse en France, abandonne le support papier.

Mise à jour : France Soir n’a pas repris le souffle de son histoire. C’est un nouvel échec. Ce titre, comme la plupart des quotidiens, appartient au passé. Même si ce passé est glorieux, cela reste le passé. Récemment, j’écrivais dans un autre article sur la chute de la presse écrite : « je choisis le mot « chute » et non le mot « crise ».

Car la crise de la presse écrite date des années 80. En 2016, on peut parler d’une véritable chute.

D’ailleurs, la définition du mot chute dans le Grand Robert est particulièrement significative : « Fait de tomber plus bas, faute d’un support. »

Le support, c’était (et c’est encore) le papier journal. Dans l’Antiquité, le papyrus puis le parchemin ont été les supports de l’écriture. Aujourd’hui dans le monde digital, on ne peut plus raisonnablement dire que le papier est le principal support de l’écriture. Et cette évolution entraîne la chute au sens strict de la presse écrite.

La meilleure solution est donc de partir sur un nouveau modèle, un nouveau format, sans le poids d’un passé trop lourd. Quelque chose de léger avec de nouveaux acteurs et de nouveaux rédacteurs qui ont l’ADN du web. C’est ce que j’ai fait pendant quelques mois en 2016 sur le site PositivR (d’ailleurs PositivR me rappelle France soir, c’est normal quand on prend un nouveau départ, on se raccroche à ce que l’on a déjà connu) et que je continue de tenter de faire pour les journaux et le media social du groupe Zepros depuis 2017. 

C’est le bon sens qui l’emporte avec cette décision. Francis Benett l’avait démontré dans cet article : « Le Blog est l’Avenir de la Presse ! » (Je vous invite à le lire ou relire !) Prophétique ? Non, l’analyse était simplement pertinente. Est-ce que cela suffira à relancer France Soir ? Et les autres titres de la presse suivront-ils cet exemple ? Pour mieux s’interroger sur le futur, remontons le temps.

L’arrivée du Tour

C’était dans les années 60. En 1963 précisément. C’est l’été. Mon père sort de la maison en courant. Il est impatient. Il veut savoir.  Il veut voir. L’édition du soir doit arriver d’ici quelques minutes. A la une, il y aura la photo du vainqueur. En plein effort sur les pentes du Grand Saint-Bernard ou le visage souriant en franchissant la ligne d’arrivée ? Bien sûr, son nom, il le connaît déjà. La radio couvre la course en direct. Mais ça ne suffit pas. Il manque les images et l’histoire. L’un et l’autre en noir et blanc.

Les vendeurs à la criée sortent des locaux de la mythique rue Réaumur et envahissent, par leur présence massive et leurs voix perçantes, les rues parisiennes. « Anquetil domine le grimpeur espagnol Bahamontès dans les Alpes et s’empare du maillot jaune ! »… « Tout sur le plus grand exploit de Jacques Anquetil ! » Les slogans des vendeurs à la criée n’ont rien à envier aux tweets d’aujourd’hui !

Vous l’aurez compris, mon père attendait l’une des 8 éditions quotidiennes de France Soir  pour tout savoir sur la victoire d’étape dans le Tour de France de Jacques Anquetil, ce 10 juillet 1963. Et c’était comme ça tous les jours. Autre époque, autres moeurs. Pourtant, c’était il y a moins de cinquante ans.

C’était d’ailleurs le même rite depuis 20 ans. Tous les soirs vers 19 heures, mon père allait acheter France Soir pour mon grand-père. C’était son internet à lui ! Son contact avec le monde. Sa façon de rester informé, et le lendemain, sur les marchés (il était vendeur de fruits et légumes) de pouvoir discuter avec les clients.

Le monde a changé. Les nouvelles technologies ont révolutionné la diffusion de l’information. En 1963, on pensait la même chose. Les progrès de l’imprimerie permettaient ce miracle quotidien. Huit éditions par jour ! L’actualité en léger différé de Youri Gagarine (Un Russe tourne autour de la Terre !) aux premiers pas sur la Lune (C’est le jour L !) en passant les évènements de 68 ou la mort de Fausto Coppi.

A bout de souffle !

Jean-Paul Belmondo dans « A bout de Souffle »

« A la grande époque, France Soir c’est 400 journalistes, huit éditions par jour, des vendeurs à la criée aux quatre coins de Paris, une vingtaine de correspondants dans le monde, des notes de frais astronomiques… Il détient même le record historique des ventes dans la presse française : son édition sur la mort du Général de Gaulle, le 10 novembre 1970, a été achetée par 2,2 millions de lecteurs. Pendant des années, son titre est apparu presque comme un nom commun, de la même façon que Frigidaire ou Klaxon. Preuve en est lorsque l’on se penche sur les films des années d’après-guerre ou les sketches des années 1960 à la télévision. On se souvient de Jean-Paul Belmondo dans A bout de souffle : « France Soir, c’est la dernière édition ? Oui, monsieur, Huitième dernière. »… » la suite sur http://presse-paris.univ-paris1.fr/spip.php?article23

50 ans après la question de Jean-Paul Belmondo, la réponse est cette fois définitive : « Oui Monsieur, c’est la dernière édition papier ! »

Dans son édition du 10 octobre 2011, l’annonce : « France Soir va abandonner le support papier pour tenter sa chance sur le seul web ». C’est le premier quotidien en France à abandonner complètement le support papier.

Le Figaro a immédiatement commenté cette info en commençant un article avec la phrase suivante : « La chute de France-Soir se profile.» Même chose pour le Nouvel Observateur qui titre :  « Web ou pas, France Soir est un dinosaure en perdition« . Ces remarques me rendent plus inquiet pour Le Figaro et Le Nouvel Observateur que pour France Soir ! Car le sens de l’histoire (et du progrès) nous indique clairement que l’avenir de la presse est lié au web et non au papier. La sagesse de Salomon, un peu pour l’un et un peu pour l’autre (un peu pour le papier et un peu pour le web), ne vaudra qu’un temps. Et France Soir a décidé de suivre son ADN et d’être le pionnier en France. Les autres observeront comme un scientifique observe un cobaye.

Pionnier ou Cobaye ?

Etre le premier n’est pas une méthode qui fonctionne à tous les coups. Même si France Soir peut se targuer de grands succès en ce domaine, il a aussi essuyé quelques échecs. L’un d’entre eux, je peux en parler à la première personne du sujet. Bien sûr, je n’étais qu’un débutant à l’époque et je ne prenais pas les décisions, je les subissais !

Voici mon histoire.

L’actualité versaillaise sur France Soir Ouest

En 1987, France Soir vient de déménager et s’installe à Bercy, derrière le Palais Omnisports.  Je suis alors un humble stagiaire au Service des Sports, sous la tutelle de Jean Perez, le responsable du cyclisme. A la lumière du début de l’article, vous comprendrez que ce n’est pas rien. Je vais notamment suivre plusieurs étapes du Tour de France et suivre les Jeux Olympiques de Los Angeles à distance.

Ce stage est une réussite et je gagne un emploi l’année suivante (1) . Un journal va naître : France Soir Ouest. Un supplément gratuit hebdomadaire qui traite de l’actualité locale en Ile de France. Les dirigeants de France Soir avaient compris deux choses importantes. La première sur l’info régionale qui n’existait pas à Paris. Les meilleures ventes de journaux en France étaient désormais réalisées par les quotidiens régionaux, Ouest-France en tête. La deuxième est la gratuité. Avec près de 20 ans d’avance, ils ont tenté ce pari insensé. Au départ, la sauce a bien pris. Sur le long terme, après le lancement de France Soir Est, l’expérience a pris fin. L’idée était bonne, comme l’idée de ne publier qu’une édition web, mais elle n’a pas été couronnée de succès.

Etre un pionnier signifie être en avance sur son temps et sur les autres. C’était le cas de ce concept. Le problème est d’être trop en avance. Les lecteurs et les partenaires ne sont pas encore prêts. Tôt ou tard, c’est malheureusement l’échec assuré.

Si France Soir avait décidé il y a 10 ans de lancer une édition 100 % web, on peut raisonnablement dire que cela n’aurait pas marché.

Les règles du jeu

Mais en 2011, la situation est plutôt favorable. D’abord avec l’apparition des tablettes, l’iPad et ses concurrents. Comme le dit Francis Benett dans l’article « Le blog est l’avenir de la Presse Ecrite » :  « Le support a changé les règles du jeu. » Et le premier participant à accepter les nouvelles règles, c’est France Soir.

C’est semble-t-il le bon moment. Mais attention, cela ne suffit pas encore pour transformer l’essai. Accepter les règles du jeu n’est pas la même chose que comprendre et savoir appliquer ces règles. Il y a des fautes, comme dans un match de foot, qui méritent un carte jaune et d’autres un carton rouge.

– Rédiger un article sur le web de la même façon qu’il serait rédigé sur l’édition papier. Carton jaune !

Le journaliste décide seul du contenu d’un article et veut influencer les opinions. Carton rouge !
Non, le contenu, c’est aussi celui des commentaires.
Ils sont aussi importants que votre article. Parfois plus importants.

– Se contenter de publier un contenu impersonnel et passe-partout. Exemples : reproduire bêtement les dépêches ou traduire des articles parus aux Etats-Unis. Carton jaune !

Il faut personnaliser chaque article et raconter des histoires, parfois, son histoire. C’est exactement ce que je tente de faire ici. On pourrait dire que ce n’est pas l’article d’un journaliste, mais d’un blogueur. C’est cela que l’on attend d’une édition en ligne. Les journalistes devront adopter l’esprit des blogueurs.

– Eviter la mise en scène du misérabilisme. Je me réfère à l’article du blog « le bidonville de La Campa ». Extrait : « France-Soir opère une dramatisation autour du bidonville de la Campa pour toucher le pathos de ses lecteurs. » Carton jaune ! Et si à ce misérabilisme s’ajoute la femme nue (une vieille tradition héritée des tabloïds anglais), les courses hippiques et les faits divers à outrance, alors deuxième carton jaune et donc carton rouge !

D’ailleurs, si un dirigeant de France Soir s’intéresse à nous, je lui conseille l’idée d’Eric Messeca et son mouvement naissant : Le mouvement BNFS : Bonnes Nouvelles de Fin de Semaine. Ca, c’est une vraie bonne idée, mais qui n’a jamais su être exploitée à fond. Ca serait pour France Soir un vrai défi ! Une façon de prendre à contre-pied le monde de la presse.

– Faire une édition 100 % web ne peut pas être seulement une mesure d’économie. On fait ça parce que ça coûte moins cher. D’ailleurs, 200 salariés de France Soir ont manifesté devant le siège du quotidien pour défendre la survie du titre papier et contester le passage au tout numérique. Si c’est cela qui guide cette décision, alors cette expérience courageuse n’a aucun avenir. Carton rouge !

Si l’on veut un web de qualité, il faut enfin lui donner les moyens de ses ambitions. Le support web est un moyen de communication qui peut être aussi ou plus créatif que la pub ou le cinéma, plus fort culturellement que le livre et plus participatif (voire, pour employer les grands mots, démocratique) qu’une élection.

Avez-vous d’autres cartons à distribuer ? C’est vous l’arbitre.

France Soir en racontant l’histoire des français, de la France et du monde est devenu le plus grand quotidien du XXe siècle. Ses auteurs étaient de grands écrivains comme Joseph Kessel et des journalistes incomparables comme Pierre Lazareff. Aujourd’hui, ses auteurs pourraient être des blogueurs. Ils n’auront pas la même aura, mais un autre genre de réputation, une e-réputation !

Sur le web, les auteurs de France Soir devront reprendre ce chemin en racontant des histoires et le titre redeviendra la référence.

A la lumière de cet article et de l’évolution inéluctable de la presse, nous pourrions reprendre le bref historique cité plus haut et le traduire de la façon suivante :

« A l’époque du web, France Soir c’est 4000 blogueurs à travers le monde, huit éditions par jour, des community managers qui tweetent aux mille intersections de la toile, des milliers de commentaires pour chaque article, des débits ADSL astronomiques… Il détient même le record historique des lectures dans la blogosphère française : son édition sur les premiers pas de l’homme sur la planète Mars en 2031, a été consultée par 2,2 milliards d’internautes en un seul jour. Pendant des années, son titre est apparu presque comme un nom commun, de la même façon que Plasma ou iPad… »

France Soir a (aurait pu avoir !) de nouveau rendez-vous avec l’histoire, son histoire.

Denis Gentile

J’ai raconté cette histoire en fouillant dans ma mémoire. Quelques imprécisions, voire erreurs peuvent s’être glissées dans la narration de l’histoire. Si vous aussi, vous connaissez bien l’histoire de France Soir ou France Soir Ouest, si vous avez participé à l’une de ses aventures en tant que journaliste, je vous invite à partager vos souvenirs et vos réflexions en intervenant dans les commentaires.

(1) Je suis alors en charge de la rubrique « Vie des Communes » puis « Cités » de l’édition de Versailles. Les autres éditions sont sous la responsabilité de Olivier Pelladeau, Vincent et Laurence. Notre rédacteur en chef est d’abord Arnaud Dingreville, puis Bruno Le Marcis. Parmi les journalistes jeunes et déjà expérimentés, il y avait Yves Thréard, actuel directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

La rédaction de France-soir Ouest en 1990

Denis Gentile

Je suis un passant. Ici et maintenant, je suis un passant du web. Le Passant est celui qui va d'un lieu à l'autre, d'un sentiment à l'autre, il n'est jamais le même. Je passe d'une page à l'autre, d'un blog à l'autre, d'un message à l'autre. Et ces pages, ces blogs et ces messages, je les passe aux autres passants qui y passent à leur tour :) Plus prosaïquement, je suis un Storyteller, Blogueur & Rédacteur Web. Mais le rôle que je préfère, c'est celui de Digital Storyteller !

25 commentaires

Denis Gentile · 9 avril 2012 à 11 h 27 min

Une curiosité, cliquez sur ce lien : http://media.francesoir.fr/
Réponse à la question : Quel site d’actualité a connu la plus forte croissance en un an ?

Denis Gentile · 15 décembre 2011 à 7 h 33 min

Le dernier jour est arrivé ! C’est depuis ce matin, jeudi 15 décembre que France soir n’est plus en kiosque. Un dernier numéro était prévu ce jour, mais il ne sera finalement pas publié (ou pas en vente ?). Voici un extrait de l’article du monde : « France-Soir n’aura pas eu droit à son véritable « dernier numéro ». Alors que devait paraître, jeudi, l’ultime édition du quotidien en version papier, la direction a jeté l’éponge. « Les conditions ne sont pas réunies pour réaliser sereinement, aujourd’hui, une (formule) de qualité, dans les conditions éditoriales requises », a fait savoir Alexandre Pougachev, propriétaire du journal, dans un communiqué interne, adressé à son personnel. » la suite : http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/12/14/france-soir-version-papier-c-est-termine_1618609_3234.html#ancre_form_reaction
A lire aussi cet article sur le site de France soir : « Les rotatives de France Soir ont tourné mercredi soir pour une dernière édition, symbolique seulement, d’un journal mythique, passé en trente ans de leader des quotidiens français à première victime d’une ère numérique incertaine. » http://www.francesoir.fr/actu/clap-fin-pour-france-soir-apres-67-ans-d-une-histoire-exceptionnelle-165789.html
L’article parle d’une ère numérique incertaine. C’est bien là un immense défi que France soir doit relever. C’est l’objet de mon article.

marqus39 · 14 décembre 2011 à 17 h 40 min

Si j’ai bien compris, les syndicat ont décidé à la place de tout le monde ?

Booking Tables · 9 novembre 2011 à 10 h 10 min

Bonjour,

Tout d’abord je vais modestement apporter une note de précision sur cet article très intéressant, comme toujours 🙂

Lorsque nous parlons « …d’abandonner le support papier… », en réalité c’est faux et en même temps vrai.

France Soir a décidé de ne plus imprimer son journal sur le support papier, mais sur un nouveau support technologique, le « e-paper » (papier électronique) . Ce qui signifie en terme plus simple, que le journal France Soir sera TOUJOURS proposé dans une version imprimable au public, mais au libre choix des lecteurs et des lectrices de l »éditer sur un support papier qu’ils auront choisi, en fonction de leur besoin et de leur priorité du moment…

Pour ma part, l’image la plus parlante pour bien expliquer mon point de vue sur le sujet, c’est de prendre l’exemple du Journal Télé BMF.TV. A chaque fin d’émission de ce journal TV, un tour d’horizon (« drebriefing ») est réalisé sur l’actualité de la journée, en affichant et commentant les premières pages des journaux les plus connues.

Je pense donc que le « e-paper » aura cette fonction-là, à l’image des nouveaux journaux E-TV ! 🙂

Cordialement,

André DI CHIARA

Cécile · 9 novembre 2011 à 8 h 00 min

Bonjour !
Continuons à développer ce que nous avons amorcé : vous dîtes cher Philippe qu’un blog est fait pour faire parler de soi. Mais constatez par vous même, More Than Words ne traite pas de Denis Gentile, son fondateur, mais plutôt des métiers de l’écrit !
Je vous rejoins quand vous écrivez que c’est d’abord de la communication. Toutefois, ce support et les technologies associées ne vont-ils pas revoir notre façon de définir l’information et la communication, ne vont-ils pas servir à faire tomber les frontières entre ces 2 mondes ? N’est-il pas temps d’aborder le web d’une manière différente que ce que l’on en a fait jusqu’à présent pour construire quelque chose de nouveau avec cet outil ?
D’après moi, c’est là le pari qu’a pris France Soir en misant tout sur le web…

Philippe de Casabianca · 8 novembre 2011 à 9 h 18 min

Cécile,

Je vous suis complètement.

Une remarque aussi: un blog, c’est d’abord fait pour faire parler de soi. Ce n’est pas une critique. Mais cela veut dire que c’est d’abord de la communication. CQFD

Cécile · 8 novembre 2011 à 8 h 05 min

Bonjour,
après les considérations vinicoles, nous voici dans l’univers de la mythologie… Allez, revenons au coeur du sujet : le blog est-il l’avenir de la presse ? Un journal 100% web peut-il fonctionner ? Peut-on abandonner le support papier ?
– J’ai envie d’écrire tout d’abord qu’il faut revoir les définitions : qu’est-ce qu’un blog, comment peut-il devenir un support de presse, comment peut-on faire évoluer ce concept ?
– Un journal 100% web peut-il fonctionner : wait and see et si c’est un succès, tant mieux !
– Le papier est-il condamné à disparaître ? Rien n’est moins sûr, aux Etats Unis par exemple, les ventes par correspondance se font presque à 100% sur le web, mais chaque société continue d’imprimer un catalogue papier. Pourquoi ? Parce que, quelle que soit notre culture, nous avons besoin de ce contact avec le papier, et d’après moi, ce réflexe continuera longtemps…
Bonne journée à tous !

Cécile · 7 novembre 2011 à 14 h 51 min

Je rajouterai qu’en jouant ainsi au petit chimiste, on peut tomber sur une abominable piquette mais aussi créer une combinaison totalement inédite !

Cécile · 7 novembre 2011 à 14 h 41 min

Et bonjour Philippe !
Nous voici repartis dans le grand débat information versus communication, on dirait non ? Pour reprendre votre parabole, j’ai visité il y a peu, un domaine vinicole où on pouvait acheter plusieurs bouteilles de vin monocépage pour apprendre à faire soi-même ses assemblages… Expérience intéressante, qu’en pensez-vous ?

    Philippe de Casabianca · 7 novembre 2011 à 21 h 53 min

    Oui, il faut une bonne muse et non une parque pour traverser ce débat. Vous ciblez bien la résurgence. Et ici, c’est aussi l’internaute qui communique sur lui même.

Philippe de Casabianca · 7 novembre 2011 à 13 h 24 min

Ehmm;.. Je n’étonnerai personne en persistant à dire que blog et presse, c’est pas exactement le même tonneau. Pour boire un bon vin, on ne mélange pas tout…

Cécile · 7 novembre 2011 à 10 h 49 min

Bonjour Denis,
article passionnant comme toujours ! Effectivement, on peut penser que France Soir a pris cette décision au bon moment, c’était osé, ils l’ont fait, il ne reste plus qu’à attendre et voir si cela fonctionne. Cela rejoint d’ailleurs l’article http://www.morethanwords.fr/2011/03/le-blog-avenir-de-la-presse-ecrite/ dans lequel, j’ai tout de même envie de le souligner, Francis Benett précise que pour lui « le livre ne disparaîtra pas »…

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