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C’est le 16 juin que j’ai appris que le colloque 4M allait se dérouler à Montpellier. 4M pour : Montpellier, Méditerranée, Médias, Mutations. Le sujet principal portait sur les enjeux de la transition numérique dans les médias en Méditerranée. L’objectif : créer les conditions d’un échange de savoir-faire entre professionnels du bassin méditerranéen autour de la question de la transition numérique.

La conférence à laquelle j’ai assisté, s’intitulait : « la démocratie passera-t-elle par le web ? ». Et les intervenants ont retenu toute mon attention : Mourad Slimani, ancien rédacteur en chef de El Watan, journal algérien, Milica Jovanovic, journaliste pour e-novine.com en Serbie, Aboubakr Jamai, fondateur du « Journal Hebdomadaire » au Maroc, Slim Amamou, blogger et activiste tunisien, Pierre Haski, fondateur de Rue89. Le tout orchestré par Mustapha Cherif dans le rôle du modérateur, aujourd’hui professeur d’université et ancien ministre de l’éducation et de la culture en Algérie.

Voilà pour le décor si j’ose écrire ! J’ai passé un moment fabuleux à assister aux échanges de ces différents intervenants, toujours ouverts, respectueux des idées des autres. Bien entendu, le débat avait pour point de départ les révolutions que certains pays du bassin méditerranéen venaient de vivre. Mais il a vite pris une autre dimension.

Pierre Haski par exemple, a témoigné de la transformation de la société chinoise à laquelle il a assisté lorsqu’il était journaliste à Libération. Ce changement a pu être possible grâce au web et à l’ouverture des informations à la population. Slim Amamou a insisté sur la puissance des réseaux sociaux, et notamment de Facebook, face à la révolution tunisienne. Mais il va au-delà de ce que nous connaissons aujourd’hui en affirmant que demain Facebook sera dépassé par une technologie supérieure, plus neutre. Et ce futur média sera le vecteur d’une démocratie plus directe où chacun pourra voter sur toutes les décisions à prendre. Aboubakr Jamai a nuancé cette réflexion en mettant en valeur l’utilité des réseaux sociaux pour informer et coordonner les actions de la population qui ne pouvait pas exprimer ses opinions jusqu’alors avec les médias traditionnels.

Pour conclure, le sujet était passionnant tout comme les échanges entre intervenants. Et l’on sent en sortant de cette conférence que le débat est loin d’être clos et que le monde numérique est en constante évolution…

Cécile Courtais

Du même auteur :

– Politesse : Les internautes sont pressés

Le hasard n’existe pas

Tous les lundis, de nouveaux articles de Cécile Courtais sur morethanwords.fr

 


1 commentaire

Cristplat · 12 juillet 2011 à 8 h 01 min

Les imperfections du fonctionnement de la démocratie sont révélées par les ressorts qui ont fonctionné dans la gestion de la crise financière ou comme pour LTCM les responsables ont été en mesure de transférer le coût de leur cupidité sur la sphère politique et ensuite de profiter de l’affaiblissement des finances de l’état pour profiter de l’instabilité générée.
Les réseaux sociaux s’ils ne sont pas entravés par des limitations de type HADOPI peuvent permettre un trab,fert d’information du citoyen au politique et ainsi que proposé par la loi Dodd Frank donner de la place aux « whistle blowers » afin de dénoncer les excès.
Il reste à savoir dans quelle mesure la classe politique gèrera ces nouvelles contraintes et qui sera en mesure d’organiser des alternatives.

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