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(en réponse aux arguments développés dans l’article de Florence Augustine « La langue française serait-elle misogyne ? ».
Un petit exercice de style inspiré de mon livre « Le Passant Florentin »)

Entre LA naissance et LA mort, il y a LA vie.
LA vie est UNE dame, n’en déplaise aux misogynes.
Mais que serait LA vie sans UNE autre dame, L’eau.

Et LA vie ne serait-elle pas ennuyeuse sans LA fantaisie ?
LA fantaisie est LA pluie qui dessèche LA misère et délie LES langues
pour parler de CES autres dames, soeurs de LA vie.

UNE idée, UNE couleur, UNE mélodie, UNE émotion, UNE poésie,
UNE pensée, UNE prière, UNE ombre, UNE étoile, UNE nuit,
Et encore, LES quatre saisons, UNE fleur,
LA ville, LA campagne, LA montagne et LA mer.

Et que serait LA vie sans LA Fantaisie ?
Essayez d’imaginer UNE vie sans LA littérature, L’architecture
sans LA philosophie, LA musique, LA peinture et LA sculpture,
sans LA Renaissance et LA science,
sans LA moindre espérance.

J’arrête MA liste, je la trouve suffisamment éloquente pour dire que LA vie est essentiellement et substantiellement (LA substantifique moelle de Rabelais !) féminine.

Et c’est là, LA réalité.
Nous, petits hommes, nous n’avons que LA grammaire pour nous grandir.

Mais, ne tirons pas sur LA langue française.
Pensons à LA langue de Shakespeare, le plus grand poète de L’humanité,
qui a dû composer SES pièces de théâtre sans donner LA juste valeur à CES nobles dames !

Vive LA vie,
Vive LA langue française !

Denis Gentile

La photo est de Justine Neubach Copyright Tous droits réservés.


Denis Gentile

Je suis un passant. Ici et maintenant, je suis un passant du web. Le Passant est celui qui va d'un lieu à l'autre, d'un sentiment à l'autre, il n'est jamais le même. Je passe d'une page à l'autre, d'un blog à l'autre, d'un message à l'autre. Et ces pages, ces blogs et ces messages, je les passe aux autres passants qui y passent à leur tour :) Plus prosaïquement, je suis un Storyteller, Blogueur & Rédacteur Web. Mais le rôle que je préfère, c'est celui de Digital Storyteller !

5 commentaires

Maria Credo · 1 mars 2012 à 18 h 36 min

L’inspiration est bien française, mais la vie (das Leben) et la mort (der Tod) chez les autres ne sont pas forcément du même genre.

Ainsi, la naissance (die Geburt) est bien féminine chez les Allemands, mais la mort (der Tod) est masculine.
La vie (das Leben) n’est pas féminine, mais neutre, tout comme l’eau (das Wasser).
Si la fantaisie (die Fantasie) des Allemands suit bien celle des Français, tel n’est pas le cas de la pluie (der Regen) qu’ils connaissent masculine.
Il en est de même pour la misère (das Elend) qui est neutre, tandis que la langue (die Sprache) des Allemands ne diffère pas de celle des Français.

Beaucoup de notions humanistes, comme l’idée (die Idee), la mélodie (die Melodie), l’émotion (die Emotion) et la poésie (die Poesie) suivent la féminité chez les Allemands autant que chez les Français, alors que la pensée (der Gedanke) des Allemands est masculine et la prière (das Gebet) est neutre. L’ombre (der Schatten) de l’Allemand, autant que son étoile (der Stern) sont masculins, tandis que la nuit (die Nacht), la saison (die Saison), la fleur (die Blume) et la ville (die Stadt) suivent leurs sœurs françaises, il n’en est rien de la campagne (das Land), de la montagne (das Gebirge) et de la mer (das Meer) qui, chez les Allemands, sont neutres. Dans toutes les valeurs qui suivent, il y a une belle entente de féminité entre les Allemands et les Français, sauf en ce qui concerne la moëlle épinière (das Rückenmark) qu’ils connaissent neutre, la pièce de théâtre (das Theaterstück) de même et la valeur (der Wert) qu’ils veulent masculine.

Je pourrais rajouter que la fille allemande, das Mädchen, est neutre et qu’ils possèdent un mot que les Français ne connaissent pas. Car les Allemands n’ont pas besoin de préciser qu’ils ne sont pas sexistes, possédant le mot « Mensch » pour désigner l’homme et la femme à la fois en tant qu’êtres humains. Je rajouterais que dans le dialecte populaire, je connais même l’utilisation du mot « das Mensch » pour désigner les filles et les femmes, sauf qu’on le met alors dans la forme neutre, correspondant à la forme de la « fille » (das Mädchen) …
Et oui, en tant qu’Allemande d’origine ayant fait sa vie en France, j’ai amplement mesuré le conflit de compréhension, d’interprétation et d’entente émanant de la confusion des genres qui imprègnent les esprits …

    Denis Gentile · 1 mars 2012 à 18 h 45 min

    Excellent, passionnant, merci Maria

etienne · 9 décembre 2011 à 17 h 35 min

Juste ! Enfin du bon sens dans cette histoire abracadabrante de féminisation !

Florence · 5 décembre 2011 à 14 h 46 min

Quelle inspiration !

Cécile Courtais · 5 décembre 2011 à 14 h 27 min

Bonjour Denis, et bravo, ce texte est magnifique, une vraie envolée poétique, un régal à lire et à relire !

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