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Cet article a été publié une première fois en 2011 sur le feu blog NetZ sous le titre « Le livre ne veut pas mordre la poussière ! ». En le relisant, il m’a semblé plus que jamais d’actualité. Il fait suite à un débat sur le web et la lecture. Pour moi, il prend aussi une nouvelle dimension car en avril 2016, je me lance dans une nouvelle et belle aventure sur le web. C’est aussi le sens de la republication avec quelques mises à jour de cet article.

D’un côté, on trouve Claire, Rouweida, Jocelyne, Catherine et André. Ils parlent avec amour du « Roi Papier », de « l’odeur des pages » et du contact « plus chaleureux ». Ils affirment d’une seule voix : « Le web ne remplacera jamais le livre ! ». Ils ne rechignent pas à « butiner » sur le web. Mais de là à les voir le nez plongé dans un iPad pour dévorer le dernier Goncourt, il y a un pas de géant qu’ils ne feront peut-être jamais.

Le Nouveau Monde

De l’autre, on croise Marie-Anne, Sylvie,  Alix, Marie, Cédric et Stéphane. Ils parlent avec admiration d’un « Nouveau Monde ». Le web permet de naviguer, d’explorer et de découvrir. Ils lisent « énormément sur le web », « beaucoup plus sur le web » et mieux encore « le Web m’a ouvert à la lecture ! J’ai toujours eu du mal à me pencher sur un bouquin, mais ce que je peux affirmer, c’est que grâce au web, je lis énormément. » Le témoignage de Vincent est plus catégorique et vient inverser le processus traditionnel. Est-il irréversible ? Nous le verrons dans le prochain article.

Ce qui nous intéresse surtout aujourd’hui est l’attitude du monde web ambiant. La lecture est réservée aux littéraires et les littéraires préfèrent les livres. Le web est un univers plus moderne fait de vidéos, d’animations, de jeux, de modules interactifs et de gratuités. Dans un tel contexte, les mots dénotent. Ils ennuient le public. La meilleure preuve ? Si vous voulez vraiment communiquer, il y a Twitter. Attention, pas plus de 140 caractères. Au-delà, on zappe. Au-delà, on a déjà le premier chapitre d’un livre ! On frôle le hors sujet.

Le web français

web françaisAlors, pourquoi se casser la tête à écrire un peu mieux ? Cela n’en vaut pas la peine. Notre bon petit rédacteur pense même que pour les fabricants de site, c’est un formidable prétexte. Le web français (et non pas l’internet qui regroupe aussi les emails) a été inventé pour ceux qui n’ont jamais aimé lire ! Le web français, car c’est une exception non culturelle française, s’est adapté et abaissé à ceux qui ne veulent pas faire l’effort de soigner leur orthographe, leur style et de replonger scolairement dans sa grammaire. Une sorte de nivellement par le bas.  C’est une thérapie. En effet, ils veulent oublier les cauchemars du Bled, du Bescherelle et de Balzac. Le « www », c’est quand mieux que le « bbb » ! De toute façon, le correcteur automatique corrige la plupart des fautes. Peu importe, s’il ne prend pas aussi en considération le sens du texte. Phonétiquement, ça reste correct.

On en revient au raisonnement qui nous a servi de base lors du premier épisode. Le monde se divise en 2, entre ceux qui lisent et ceux qui ne lisent pas. Pour satisfaire les lecteurs, il y a les livres. Pour combler les autres, il y a le web ! C’est simpliste et profond. Simpliste parce que cela peut paraître réducteur et profond parce que l’on cherche la cause du problème. Mais, il y a une solution et elle risque de ne pas plaire aux puristes, car le livre ne veut pas mordre la poussière.

Le geste qui va sauver le web

La solution, c’est l’iPad ! L’iPad vu comme emblème du livre électronique. Grâce à l’iPad, l’objet en vogue, on va de nouveau s’habituer à lire de belles phrases et apprendre du vocabulaire. On va pouvoir voyager avec l’intégrale de Shakespeare et Molière. On va retrouver le goût de lire. L’iPad est né pour cela et il faut tout faire pour éviter qu’on le détourne de son concept initial, avant qu’il ne devienne une super console de jeux !

Lire sur un e-book peut devenir le geste qui va sauver le web français de la confusion. Le livre doit se sacrifier pour le bien commun qu’est la langue française. Le web permet aussi de découvrir de vrais talents comme Abdelhamid Niati et Nawel Merah. Je vous invite à lire leurs articles sur ce blog avec votre iPad, si vous en avez un !

Cet article va sûrement provoquer une grande levée de boucliers. « Le Bon, la Brute et le Truand » risque de devenir « Fort Alamo » et John Wayne aura plus de mal à s’imposer que Clint Eastwood ! (lire l’article Monsieur Eastwood, est-il vrai que les gens n’aiment pas lire sur le web ?) De quoi faire couler beaucoup d’encre et alimenter un débat de qualité. L’intérêt du web est que les commentaires sont aussi importants que l’article en lui-même. D’ailleurs, je sens déjà venir certaines critiques. Je tiens quand même à préciser que je ne fais pas le commercial pour Apple !

Mais le livre doit aussi se sacrifier pour le bien commun qu’est la sauvegarde de la planète. C’est un  bon sujet pour un nouvel article. D’ailleurs, notre bon petit rédacteur va mieux. Il a trouvé des gens qui aiment lire sur le web. Ensemble, ils ont plein de projets. Par exemple, écrire et collaborer à de nouveaux articles sur la blogosphère.  

Mieux : développer un site qui donnera aux internautes l’envie de lire en abordant tous les sujets avec une prérogative : être positif ! L’actualité mérite un meilleur traitement et le web est l’outil qu’il nous faut pour cultiver un jardin merveilleux. C’est ce que j’essaie de réaliser depuis janvier 2011 et en avril 2016, je vais tenter de le faire encore plus sérieusement.
C’est un premier pas vers les prochains épisodes et un monde meilleur.

Denis Gentile

Je suis un passant. Ici et maintenant, je suis un passant du web. Le Passant est celui qui va d'un lieu à l'autre, d'un sentiment à l'autre, il n'est jamais le même. Je passe d'une page à l'autre, d'un blog à l'autre, d'un message à l'autre. Et ces pages, ces blogs et ces messages, je les passe aux autres passants qui y passent à leur tour :) Plus prosaïquement, je suis un Storyteller, Blogueur & Rédacteur Web. Mais le rôle que je préfère, c'est celui de Digital Storyteller !

15 commentaires

xavier · 19 février 2011 à 0 h 17 min

Que vous le vouliez ou non un livre est écrit. par un moyen basique le stylo, souvent ou la plume jadis. Et la valeur d’un écrit n’a d’égal que l’intérêt qu’il suscite. Par exemple, ce qu ej’écris n’intéresse personne ! que ce soit sur papier ou sur ecran n’y changera rien. En revanche si un écrit intéresse ou même passionne, alors il est bon d’avoir ce support papier qui permet plus vite et de façon plus pratique de se replonger dans les mots imprimés. Ma vision personnel est que l’ecran est indispensable et qu’il peut aider a lire, mais que le livre papier est un objet d’art…quel qu’en soit son contenu. Chacun sa vision !

Alexi Tauzin · 17 février 2011 à 17 h 11 min

Excellent article très bien écrit !

Evidemment, cela relance le débat du tout papier, et du tout numérique.

Pourtant n’oublions pas que la nouvelle génération (Y) et celle qui arrive vont connaître, bon an mal an, davantage de lecture sur écran que sur papier.

Chaque support à ses avantages et ses inconvénients, mais il est important, je pense, d’adapter au maximum les supports pour un meilleur confort de lecture.

En cela, les tablettes tactiles ne sont pas forcément une mauvaise idée. Petit à petit, elles vont devenir de véritables supports de lecture. On dit d’ailleurs que 2011 va être l’année de la tablette tactile.

Je vous invite d’ailleurs à lire un article que j’ai écrit récemment : Top 5 des prochaines tablettes tactiles, caractéristiques et prix : http://web-interviews.com/top-5-des-prochaines-tablettes-tactiles-carac

Pour conclure, je vous dirais une chose : Savourez la lecture d’un livre papier, son odeur, son toucher, et utilisez les e-books de temps à autre pour vous familiariser.

Vous découvrirez alors que plus vous lirez sur écran, plus vous apprécierez de lire… sur papier.

Alexi

Franck | Papa Blogueur · 17 février 2011 à 9 h 12 min

Petite info lue ce matin :
http://www1.nordnet.fr/infos/journal/clt/newsmlmmd.9ddadf8072b82cd68b8e61e1dcc3a108.601.php
Aux Etats-Unis, le numérique tue le livre papier !

Catherine · 16 février 2011 à 20 h 56 min

Mon fils Alexandre, 11 ans, m’a aujourd’hui, fait part de son rêve de posséder un I pad. « Et tu ferais quoi avec »? lui ai-je demandé. Réponse :  » écouter de la musique, jouer, regarder la carte du ciel, lire…. »

Lire… tiens tiens….
e-book ou I Pad seraient-ils en mesure de conduire les (jeunes) brebis égarées vers le troupeau (de lecteurs)…

C’était juste un petit clin d’oeil 😉

Franck | Papa Blogueur · 16 février 2011 à 10 h 33 min

re,
concernant les ebook, je ne crois pas qu’ils vont forcément améliorer l’écriture de ceux qui ne savent pas écrire, c’est juste un nouveau support électronique de plus

Franck | Papa Blogueur · 16 février 2011 à 10 h 31 min

j’utilise beaucoup le web, mais pour ce qui est de lire pour me détendre, ça non, je préfère les livres. Le hic, les prix et la place, la solution que j’ai trouvé, la bibliothèque !

Philippe de Casabianca · 16 février 2011 à 9 h 46 min

La suite de mon intro:

Une chose est cependant à peu près sûre : la masse d’information que ces Nouvelles Technologies nous amènent n’est pas toujours synonyme de paix. Comme l’explique Gabriel Vahanian, « au fur et à mesure que le monde rapetisse, l’homme se fait de plus en plus nomade » . Devant son ordinateur, l’homme bouge sans quitter son siège : il s’agite, il se démène pour gouter aux fruits de plus en plus banals d’un monde de plus en plus cartographié par d’autres intelligences que la sienne. Et quand de nouveaux engins de locomotion sophistiqués rendus possibles par ces Nouvelles Technologies le font sortir, c’est en s’affranchissant certes pas des distances mais du temps (on voyage de plus en plus vite tant et si bien que certains font l’éloge, par réaction, de la lenteur), une composante pourtant essentielle de son développement et de sa nature. Est-ce l’homme nouveau que les Nouvelles Technologies ont fait ainsi naître ? Où est-ce la nef des fous qui le balade sans boussole ni bosse d’une intelligence vraiment maîtrisée ?
Les Nouvelles Technologies sont donc-t-elles un prolongement de l’homme ? Oui, car au cœur des Nouvelles Technologies résonne un certain appel du large, un appel à aller plus loin, au-delà de nos horizons, en bref une exigence de mouvement et de dépassement (I). Oui encore, car le potentiel de démesure magnifié, intensifié, véritablement accru par ces Nouvelles Technologies ressemble à des risques qu’il faut combattre tout comme l’homme doit savoir lutter contre ses erreurs (II). Oui enfin, car au fond, une certaine mesure de l’homme, c’est naturellement une forme de démesure qui existe déjà, les Nouvelles Technologies ne faisant que traduire cet état de fait (III).
C’est donc bien dans l’Homme qu’il faut chercher le crible qui évalue l’impact des Nouvelles Technologies.

C’est l’intro d’une petite étude que j’ai réalisée sur un sujet voisin. Je me limite à cette intro: plus développée, ce serait du piratage.

Jacqueline Levoux · 16 février 2011 à 9 h 11 min

Bonjour à tous.
Je rejoins l’analyse de Catherine et celle de Marie.
Les moyens répondent à l’attente de la demande et peuvent être complémentaires. Néanmoins, ma préférence va nettement à l’univers du bon « vieux livre » dont on tourne les pages, lové(e) dans un dans un fauteuil … l’imagination vagabonde en interactivité avec les phrases dévorées et le bonheur de connaître la suite,dans un léger mouvement de papier marqué par les empreintes du temps.. Il y a à mon sens, un rapport assez sensuel et un sentiment « d’appartenance » avec ce beau support vivant.
Le sujet est intarissable et passionnant, mené par un orfèvre en la matière. Merci, Denis !

Philippe de Casabianca · 16 février 2011 à 7 h 49 min

Bien trop long pour ici? Sûrement. Ce n’est pas pour ici que cette intro a été rédigée. Je sens pourtant une grande proximité de sujet…

Elles sont partout et savent tout faire. Cerveau de substitution, levure de la modernité, énergie ultime mais en mouvement des personnes branchées : nul n’y échappe. Signe des temps et peut être de son impitoyable témoin qu’est la bedaine envahissante, devant elles, le « que du muscle » est non seulement illusoire, il est aussi périmé. Car elles tiennent toutes leurs promesses, même celles des autres. Certains en ont rêvé, elles, elles l’ont fait. Avec elles, avec les Nouvelles Technologies donc, c’est déjà demain. Et ceux qui sentent se lever un vent mauvais n’ont même plus à refaire leurs calculs, les Nouvelles Technologies l’ont déjà fait.
Parce qu’elles le valent bien ? Mais nous valent-elles ? Entourés par elles, de l’ordinateur à l’hôpital, de l’OGM à l’hospice, il nous devient difficile de remettre en cause leur omnipotence sans donner l’impression de les ostraciser… Dire que tout est parfait dans le meilleur des mondes serait peu plausible. Feraient-elles exception ? La diffusion des Nouvelles Technologies dans notre société ne doit pas nous contraindre à l’absence de débat sur leurs impacts, leurs bénéfices et leurs limites. Faut-il tout accepter, vaille que vaille, ou tout brûler autant Savonarole que Talibans de notre temps ? Comment faire le tri, comment discerner, comment donc prendre du recul ? Comment être sûr qu’elles, elles ne mentent pas?
Il convient sans doute de commencer par se rappeler ce qui fait la spécificité de l’Homme dans son univers et ainsi on comprendra sous quel prisme ont doit envisager les Nouvelles Technologies. Etre vivant, l’homme est matière et esprit, producteur tant de matériel que d’immatériel, individu mais chaînon d’une société. Sa conscience est le plus souvent apte à distinguer en lui ces différentes caractéristiques et à en reconnaître les deux pôles principaux, la vie physique et la vie spirituelle, l’une enrichissant l’autre dans un cadre optimal.
Or, « c’est en usant seulement de la vie… qu’on apprend à concevoir l’union de l’âme et du corps. Les choses qui appartiennent à cette union se connaissent très clairement par les sens ». Bien des jeux vidéo, films en trois dimensions et autres avatars n’ont sans doute qu’à aller se rhabiller en écoutant cette admonestation de Descartes. Pour André Mondoux (université de Montréal) aussi, il s’agit ici de bien comprendre ce qui signe le propre du développement de l’homme : «l’homme est une entité inachevée dont le mode d’être exige qu’elle se complète en s’extériorisant par le biais d’un rapport d’altérité ».
Cette définition signe probablement une grande limite des Nouvelles Technologies de l’information et de la communication (NTIC) qui, malgré leurs palettes graphiques, leurs mémoires vives et leurs octets au kilo sont davantage bateaux ivres, expériences artificielles et mirages à la pelle que ressac de la vie, qu’expression authentique de nos âmes, que dépassement fondateur de notre destin. La puissance des Nouvelles Technologies nous transforme plus en spectateurs rendus hyper individualistes qu’en acteurs des phénomènes de communication de l’information et des excitations ; elle généralise le phénomène de procuration (on vit et ressent des émotions par intermédiaires) comme acte normal de vie, repoussant cette union de l’âme et du corps que Descartes appelle de ses vœux pour authentiquement participer de la vie.
Peut-on faire en 2010 comme si les Nouvelles Technologies n’existaient pas ? Peut-on passer outre leur formidable pouvoir de séduction ? Pour Serge Tisseron si « les enfants des années 70 étaient les enfants de Marx et du Coca Cola, ceux d’aujourd’hui seront ceux des copains et des nouveaux média ». A ce qui ressemble à un constat fataliste, Arthur Charles Clarke répond, « plus les moyens de diffusion se font merveilleux, plus barbare, atterrant et choquant est leur contenu » . S’il ne fallait qu’un exemple, citons le cas du jeu vidéo GTA où la réussite se mesure en braquages, meurtres et rails de cocaïne… Internet, sans se réduire à ce genre d’exemple, en fourmille pourtant.
Devant le foisonnement d’images et de produits, les Nouvelles Technologies donnent le tournis. Mais qui sont-elles vraiment ? Le centre de recherches pour le développement international du Canada les définit comme « les progrès récents dans les systèmes assistés par ordinateurs et certains types de biotechnologies. C’est un secteur où le mode de production dépend du stockage, de l’extraction et l’application des connaissances de l’information » . Il convient donc de ne pas limiter les Nouvelles Technologies aux NTIC même si ces dernières en sont probablement les plus emblématiques. Cela est d’autant plus vrai qu’étymologiquement, les technologies désignent le discours, la science de la technique. Tout discours sur les Nouvelles Technologies doit donc passer par une appréhension de la science, de la technique et de l’Homme qui les emploie en son monde, son avenir et son passé.
Les développements récents et de plus en plus rapides de la technologie ont en fait abouti à une confusion de la science avec son objet : la technologie se comprend de plus en plus que par l’objet auquel elle a aboutit ; elle est de moins en moins science, de moins en moins discipline et de plus en plus objet. Avons-nous dès lors encore les moyens de l’appréhender, de la comprendre ? Est-elle encore moteur, discipline, de notre développement ?
Alors que la puissance des Nouvelles Technologies pouvait laisser supposer une meilleure maîtrise de notre avenir, enfin extrait de nos contingences humaines, leur évolution contemporaine, avec une complexité pas toujours bien maîtrisée peut ajouter de la confusion : la puissance de la machine ne se transfère pas automatiquement à l’homme, espèce désormais un peu sonnée, souvent trébuchante, espèce à protéger. En filigrane, les Nouvelles Technologies posent aussi donc la question du statut et donc de la liberté de l’Homme. Vis-à-vis des NTIC et de leur revendication au lien social, il est sans doute intéressant de citer la définition de Miguel Benasayag pour qui « ma liberté n’est…pas ce qui s’arrête là où commence celle d’autrui. Au contraire, elle commence par la libération d’autrui et à travers lui. » Est-ce donc ce contact, cette liberté authentiques que les NTIC favorisent ?
Une chose est cependant à peu près sûre : la masse d’information que ces Nouvelles Techno

PJ Fiedler · 15 février 2011 à 22 h 48 min

Le livre papier est un outil indispensable et incontournable de ceux qui lisent depuis longtemps. Un liseur compulsif découvrira certainement avec délice l’art scriptural (informatique, tic ?)mais peut-être pour des oeuvres qu’il n’aurait pas lu ou pu lire, faute de quelque chose. De ce point de vue, le livre n’est pas près de mordre la poussière.
Les non liseurs, sont souvent des lecteurs boulimiques sur le web. C’est vrai, ils ont souvent des difficultés à lire plus de 140 mots.. mais bon, c’est un début et entre celui qui ne lit jamais et celui qui deviendrait un peu lecteur, je choisis sans problème la naissance de ce système virtuel.
Reste que si l’on observe bien ce qui se passe dans l’édition… il n’y a jamais eu autant de livres publiés et surtout beaucoup de nouveaux écrivains avec un talent plus ou moins heureux. Mais tout de même ils écrivent et donc, deviennent lecteurs… si, si.
Reste les nouveaux systèmes d’édition qui peuvent augmenter à la fois le livre papier et développer chez des lecteurs ponctuels, une redondance dans le plaisir des mots, y compris papier.
Pour cela, je cite, avec partialité soit, les Editions Léda, dont je fais parti à titre bénévole du comité de lecture. On lit des romans, nouvelles, etc… sur fichier informatique et selon l’intérêt, ces ouvrages sont publiés en version papier, mais aussi en version informatique… comme quoi, accompagner vaut parfois bcp mieux que de vouloir lutter jusqu’à la mort…

Catherine · 15 février 2011 à 20 h 41 min

Bonjour à tous…
Entre le livre et le web, je suis comme Jeanne Moreau dans « Jules et Jim » 😉

Je peux passer des soirées entières à lire, que ce soit sur papier ou sur écran.

Comme Marie, je pense qu’il n’y a pas de combat ni de choix à faire entre les deux. Le web est une fenêtre, le livre un chemin ou un tunnel. Tout est alors une question d’humeur et d’envie…

Encore une fois, Denis, merci pour cet article. Au fait, ils commissionnent bien chez Apple 😉 ???

Avoir le choix entre les deux est un grand bonheur.

Marie · 15 février 2011 à 17 h 11 min

Bonjour Denis,

Pour ma part, le combat « livre/web » n’existe pas réellement… Tout est question de sensibilité, de goût & d’objectif comme nous l’ont prouvé les précédents débats.
J’associe plus la lecture « papier », pour les inconditionnels, à un moment de relaxation, d’intimité, de concentration… C’est une action individuelle, ciblée, choisie, souvent planifiée.
Le web, lui, est une fenêtre ouverte sur la connaissance, l’éclectisme, l’instantané & l’interactivité.
A la différence de la lecture « papier », le web permet une « lecture active & participative ».
Ses grandes faiblesses: le zapping facile (d’où l’intérêt d’une rédaction de qualité mais pas que…), la difficulté de concentration parfois(densité de l’information, lecture souvent impromptue) & son côté « un peu » chronophage à qui s’y laisse prendre !
Chaque mode de lecture répond donc à des attentes très différentes.

Bon débat à tous…

Marie

Cécile COURTAIS · 15 février 2011 à 16 h 35 min

Bonjour à tous,
je suis persuadée que le web ne remplacera jamais le papier mais que les 2 sont amenés à cohabiter. La preuve : aux Etats-Unis, les commandes en vente à distance ne se font qu’exclusivement par le net mais les sociétés continuent à imprimer des catalogues papier. Le client apprécie toujours de feuilleter avant de passer devant son écran…
Encore bravo Denis pour ce débat riche et passionnant !

hedi rouweida · 15 février 2011 à 16 h 20 min

Comment le e-book, pourrait-il remplacer, ces bons vieux livres, »poussiéreux », pour remprendre le terme? Comment à mon chevet pourrai-je avoir cet attrait de prendre mon e-book, à la place de mes livres? Le toucher, l’odeur du papier, des essences qui sont celles du bois, par quoi les remplacerai-je?

Nawel · 15 février 2011 à 16 h 09 min

J’ai lu l’article, j’ai souri, j’ai même à un moment ri, j’ai laissé mon imagination m’emporter, c’est très bien imaginé, bien écrit, avec coeur, avec ta touche personnel, Denis, je te félicite, j’attends encore de te relire, je serai toujours là contre les critiques te sauver, tel un poète qui n’a que son art pour vivre, et faire découvrir à d’autre les écrits que peut abriter un livre.

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