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Vous souvenez-vous des rédactions que l’on faisait au collège ? Je pense que mon envie d’écrire remonte à cette époque.

Je me souviens de mon professeur de français, ce devait être en sixième, une dame un peu originale, aux allures de poète. Après m’être appliquée pour lui rendre un devoir peaufiné, je revois son visage qui semblait me dire, comme dans la publicité pour Guy Degrenne, « ce n’est pas comme cela que vous réussirez dans la vie… ». Une sorte de déception de sa part, non pas au sujet de fautes d’orthographe ou de grammaire, mais sur le fond. J’avais l’impression qu’elle attendait mieux.

 

Pour parodier le titre d’un célèbre best-seller, j’ai envie de dire que tout se joue à l’adolescence. C’est l’âge où l’on commence à se mettre en opposition. Et je crois que si je me souviens de ce professeur c’est parce qu’elle m’a fait réagir. J’avais envie de lui répondre : « ah, tu veux mieux, et bien, tu vas voir ! ». J’avais envie de prouver quelque chose.

Ces idées ont mis du temps à cheminer, à mûrir. Et ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé que le métier que je voulais exercer serait en relation avec l’écriture. Avant de découvrir la conception rédaction, je suis en effet passée par la case langues étrangères. Ce n’est pas un hasard : s’exprimer dans une autre langue, c’est apprendre à penser dans cette langue. La communication rédactionnelle demande à se glisser dans l’esprit de son client pour retranscrire ses pensées.

Je trouve que cette histoire illustre bien les paroles de Denis « On se rencontre tous les jours, mais parfois on ne se reconnait même pas ». Il m’a fallu plusieurs années pour me reconnaître, mais aujourd’hui, quel plaisir d’écrire au quotidien ! En conclusion, je voudrais remercier ce professeur dont j’ai malheureusement oublié le nom car c’est elle qui m’a fait prendre conscience de ce que je voulais faire de ma vie.

Merci madame le professeur !

Cécile Courtais

 

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1 commentaire

Alix Bayart · 24 juillet 2011 à 8 h 44 min

Même expérience pour moi ! J’ai toujours écrit, mais en classe de 1ère, j’avais une prof que j’adorais, bien qu’elle soit âgée, sèche et très sévère, et je me suis appliquée pour avoir un regard de sa part, pour glaner un compliment. Toujours donnés du bout des lèvres, mais qui avaient une valeur inestimable…
Et j’ai ensuite mis des années avant de vraiment trouver ma voie et ne me consacrer qu’à l’écriture, qui est tout mon bonheur, maintenant !

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